chambre : n.f. (latin camera) I. 1. Pièce où l'on couche >piaule. Chambre à coucher. Chambre d'amis. Chambre d'hôtel. 2. Travailler EN CHAMBRE, chez soi (ouvrier, artisan). - Robe* de chambre. -Valet*, femme* de chambre. (ital. camera « appartement ») Musique de chambre. 3. Pièce, compartiment à bord d'un navire. Chambre de chauffe. 4. Pièce spécialement aménagée (pour la conservation des denrées périssables). Chambre froide. II fig. 1. Section d'une cour ou d'un tribunal judiciaire. Chambre d'accusation. 2. Assemblée législative. La Chambre des députés. 3. Assemblée s'occupant des intérêts d'un corps. Chambre de commerce et d'industrie. III. (Cavité) 1. OPT., PHOTOGR. CHAMBRE NOIRE (latin camera obscura) : enceinte fermée percée d'une petite ouverture, et munie d'un écran sur lequel se forme l'image. - CHAMBRE CLAIRE, formée d'un dispositif optique et d'un écran sur lequel on peut dessiner l'image. 2. (dans un moteur) Chambre de combustion. 3. CHAMBRE A AIR. 4. ANAT. Chambre de l'oeil, espace entre l'iris et la cornée.

(Le Robert pour tous 94)



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vendredi 9 septembre 2011

Autoportrait


Rien n'est moins évident dans ce monde que d'habiter, et pourtant.




sente     habiter

Rien n'est moins évident dans ce monde que d'habiter. Et pourtant, jamais nous n'avons été autant appelés à habiter un monde. N'entendez pas par là occuper un terrain ou une maison, ni même y cultiver, y ripailler, y faire l'amour. En tout cas, n'entendez pas uniquement cela. Une terre, une maison, un jardin, un repas, un amour, pour être peuplés demandent qu'une intensité s'y installe et s'y développe. Une intensité susceptible de brouiller toute distinction : habiter un monde à un degré tel que ce monde nous habite. C'est de cette intensité dont notre époque est orpheline. A nous de la reconquérir. A nous de rencontrer celles et ceux avec qui nous habiterons cette maison, nous partagerons ce repas, avec qui nous construirons un singulier usage des plantes et des corps, avec qui nous aimerons.
Parir des liens qui sont là plutôt que se lamenter de leur absence. Toute absence demande à être extériorisée pour ne pas se muer en pathologie. S'approprier les moyens de cet exorcisme, en préférant l'élaboration d'un art des liens à la projection militante. (...)

extrait de ESQUIVE COMME LE PAPILLON PIQUE COMME LA GUÊPE
ed. Chemins et Ruines, Bruxelles 2009.

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