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chambre : n.f. (latin camera) I. 1. Pièce où l'on couche >piaule. Chambre à coucher. Chambre d'amis. Chambre d'hôtel. 2. Travailler EN CHAMBRE, chez soi (ouvrier, artisan). - Robe* de chambre. -Valet*, femme* de chambre. (ital. camera « appartement ») Musique de chambre. 3. Pièce, compartiment à bord d'un navire. Chambre de chauffe. 4. Pièce spécialement aménagée (pour la conservation des denrées périssables). Chambre froide. II fig. 1. Section d'une cour ou d'un tribunal judiciaire. Chambre d'accusation. 2. Assemblée législative. La Chambre des députés. 3. Assemblée s'occupant des intérêts d'un corps. Chambre de commerce et d'industrie. III. (Cavité) 1. OPT., PHOTOGR. CHAMBRE NOIRE (latin camera obscura) : enceinte fermée percée d'une petite ouverture, et munie d'un écran sur lequel se forme l'image. - CHAMBRE CLAIRE, formée d'un dispositif optique et d'un écran sur lequel on peut dessiner l'image. 2. (dans un moteur) Chambre de combustion. 3. CHAMBRE A AIR. 4. ANAT. Chambre de l'oeil, espace entre l'iris et la cornée.
(Le Robert pour tous 94)
Terrils de Liège
RépondreSupprimerCe 13 novembre, sous une brume entêtante, nous débutons notre balade en Pierreuse, sur les sentiers des terrasses, avec la promesse (non tenue) de belles vues sur Liège. Redescente sur Hors Château, escaliers vertigineux, ruelles moyenâgeuses, nous traînassons quelque peu à la recherche d’un bar. Et quel bar avec son bocal à fumeur !
Ascension de la citadelle, nous contournons l’hôpital de la citadelle par la droite, avant de redescendre par une petite rue sur la droite qui tombe à pic sur notre premier terril : le terril Batterie Ancien. Nous entrons dans un bois, qui recouvre quasiment tout le terril, montons jusqu’à son sommet pour redescendre sur le flanc opposé, surplombant un terrain de football. Les lampadaires qui l’entourent sont les seuls repères visibles dans un brouillard gonflant.
Céline repère le quartier des Tawes, mais nous avons un programme bien chargé : l’ascension d’un deuxième terril, le terril Batterie Nouveau, nous attend et, cette fois, la montée est coriace, le sol s’assombrit couleur du charbon. A peine arrivés au sommet que nous crions déjà famine. La décision est unanime : cherchons un café sur Thier-à-Liège ou Vottem. La descente est raide et ludique, les pieds s’emmêlent dans les ronces. Premier signe de vertige chez Céleste, ça promet.
A l’approche des premières maisons de Vottem, Yon s’empresse de questionner quelques habitants en train de charger du bois sur une remorque. Le café Le Castel est à deux pas, nous dit-on, c’est là que nous déballons nos pique-niques. Surenchère de bio. Un brin de causette avec la tenancière de l’établissement, quelques anecdotes sur le centre fermé « où les détenus, qui ne sont pas des criminels, sont traités de manière bien pire ».
Direction le terril de la Petite Bacnure, on s’égare un peu en chemin, l’occasion d’admirer (?) l’architecture locale, la petite église d’une secte protestante inconnue, le centre intergénérationnel où se rassemble l’amicale de la fraise de Vottem et enfin les ruines de l’ancienne chapelle du Château de Bouxhtay. Belle ascension tout en douceur et peu avant le sommet le clou de la balade : le noyau de combustion où cuisent des schistes houillers. De la terre, chaude, qui vire au rouge, se dégagent des vapeurs d’eau et des gaz sulfuriques. Forte odeur de soufre comme dans un hammam. Séances photos de circonstances, mais comment distinguer les vapeurs de la brume omniprésente ?
Nouvelle descente pentue, au milieu d’une végétation de fleurs et de plantes étranges aux coloris automnaux. Petite incursion dans le golf – la crise ne touche pas tout le monde – et découverte du terril du Bernalmont, qui ne nous offre pas plus de vue malgré sa situation en surplomb de la Meuse, de l’Ile Monsin, de Herstal avec sa Fabrique Nationale. Belle redescente jusqu’aux quartiers Coronmeuse et Saint-Léonard.
Mais où est donc le soleil ?
Julien